Halimi Abdallah ( [email protected] )
L’Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre au Maroc mettra en œuvre, le projet de « Promotion de la gestion intégrée des Ressources dans l’oasis » au niveau de deux oasis modèles: l’oasis de Ferkla à d’Errachidia et l’oasis d’Aguinane Tata.
L’oasis marocaine, espace d’équilibre fragile, qui a duré pendant des millénaires, est le produit d’une conjugaison remarquable entre le génie agronomique de l’homme et les aptitudes et ressources rares de la nature en milieu aride et saharien. Ces oasis occupent « une superficie non négligeable d’importance capitale pour assurer la sécurité hydrique et alimentaire, comme elles constituent aussi une niche de vie et d’aisance pour une population marocaine très large ».
Ce patrimoine naturel et culturel classé par l’UNESCO, en novembre 2000, dans le réseau mondial des Réserves de la biosphère (RBOSM) est sérieusement menacé par le changement climatique, la rareté des ressources hydriques, l’ensablement, la sécheresse, la pression démographique, la surexploitation d’une eau profonde à caractère fossile très peu renouvelable.
Pour faire face à cette situation, l’Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre a lancé officiellement, le 17 février 2021, au niveau de la province de Tata, le projet: «Promotion de la gestion intégrée des Ressources dans l’oasis » au niveau des deux oasis modèles l’oasis de Ferkla à d’Errachidia et l’oasis d’Aguinane à Tata.
Grâce au soutien financier de l’Union Européenne (UE) pendant les trois ans, ce projet vise à mettre en place « une approche participative de la gestion intégrée des ressources en eau dans chacune des deux oasis, qui facilitera son appropriation continue et durable par la population à travers, la co-construction d’un plan de gestion intégrée des ressources en eau ». Il s’agit de réaliser « des activités dans le but de réduire l’exode rural des jeunes, d’encourager les initiatives de création d’entreprises dans les domaines de l’eau et de l’assainissement ».
Ce projet, qui sera mené avec la population, les différents acteurs et partenaires, adoptera « l’approche GIRE combinant sécurité hydrique et alimentaire et développement durable ». Cette approche participative a pour objet « maintenir et préserver les oasis … par des mesures urgentes capables de renforcer le processus d’adaptation au changement climatique et de gestion durable et efficace ».