Treize conventions d’investissement dans les secteurs des industries agroalimentaires et pharmaceutiques, ont été signées, mercredi à Rabat, totalisant un montant de plus de 1,73 milliard de dirhams (MMDH) et générant plus de 1.780 emplois directs et 2.700 indirects.
Paraphées par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, et des opérateurs industriels des secteurs de l’agroalimentaire et pharmaceutique, ces conventions, qui s’inscrivent dans le cadre du renforcement de la souveraineté alimentaire et sanitaire du Royaume, devront générer un chiffre d’affaires additionnel de plus de 2,9 MMDH.
S’agissant de l’agroalimentaire, ces conventions concernent la réalisation de 10 projets de plus de 1,2 MMDH, avec plus de 1.500 emplois directs et 2400 indirects prévus. Quant au secteur pharmaceutique, lesdites conventions portent sur 3 projets de 531,4 millions de dirhams (MDH) qui permettront de créer 280 emplois directs et 300 indirects.
S’exprimant à cette occasion, M. Mezzour a indiqué que grâce au leadership de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc est en passe de gagner son pari de la relance industrielle. « Le rythme soutenu des investissements générateurs de richesses et d’emplois, portés, majoritairement, par des capitaux marocains, témoigne de la grande dynamique que connaissent nos industries », a-t-il dit.
Ces nouveaux investissements, appuyés et accompagnés par le ministère, sont « le révélateur » de l’importance du rôle que joue la fabrication locale en tant que vecteur de développement régional, de chaînes de valeurs durables et de l’export, à travers des gammes de produits diversifiés et à forte valeur ajoutée, a-t-il fait valoir, notant dans ce sens que « le Made in Morocco se fraie un chemin sûr vers le succès ».
Répartis sur cinq régions du Royaume, Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, l’Oriental, Fès-Meknès et Tanger-Tétouan-El Hoceima, les 10 projets d’investissement de l’agroalimentaire, accompagnés dans le cadre du contrat-programme pour le développement des industries agroalimentaires, relèvent des filières de l’industrie d’écrasement d’agrumes et de production de jus ; de la biscuiterie, chocolaterie et confiserie ; des pâtes alimentaires et couscous ; de transformation des fruits et légumes et de l’industrie laitière.
En plus de la valorisation et de la transformation industrielle de la production agricole régionale et nationale en agrumes, en lait et en fruits et légumes, ces investissements dans l’agroalimentaire s’inscrivent aux priorités stratégiques de substitution des importations par des produits locaux répondant aux besoins du marché national en produits agroalimentaires, particulièrement, le fromage fondu, le concentré et jus d’agrumes, le concentré de tomates et les produits de la biscuiterie et de la chocolaterie.
Mais, au-delà du marché local, ces nouveaux investissements aspirent à développer les exportations agroalimentaires avec une gamme de produits diversifiés et à forte valeur ajoutée.
Intervenant peu avant la signature d’une convention relative à la mise en place d’une unité d’écrasement d’agrumes au niveau de l’Agropole de Berkane, Ghita Zniber, PDG de Diana Holding, a fait savoir que cette convention porte sur un investissement global 127 MDH pour un chiffre d’affaires annuel prévisionnel de plus de 75 MDH.
Pour ce qui est du secteur pharmaceutique, les trois projets d’investissement, accompagnés dans le cadre du contrat de performance de l’écosystème médicaments, relèvent de la filière de la fabrication des génériques.
Mohamed Squalli, Directeur général délégué d’AMANYS PHARMA, a relevé que la convention signée avec le ministère porte sur la mise en place d’une unité pharmaceutique qui sera dédiée à la fabrication et le conditionnement exclusifs des médicaments génériques hospitaliers injectables. Le montant d’investissement porte sur près de 256 MDH avec la création de 97 emplois à l’horizon 2027, a précisé M. Squalli.
Situés dans la région de Casablanca – Settat, ces projets concernent outre la fabrication et le conditionnement exclusifs des médicaments injectables stériles en poches, la production des médicaments de premiers génériques destinés au marché local et à l’export et la fabrication des concentrés pour hémodialyse et la commercialisation des produits pharmaceutiques.Visant à répondre à la demande croissante du marché national en médicaments, ces projets d’investissement ont également pour objectif d’augmenter la capacité nationale de fabrication de génériques à forte valeur ajoutée et de développer certaines formes galéniques telles que les injectables.
(Avec la MAP)