La situation des charges et ressources du Trésor (SCRT) à fin février 2022 fait ressortir un déficit budgétaire de 10,5 milliards de dirhams (MMDH), contre un déficit de 12,6 MMDH un an auparavant, indique le ministère de l’Économie et des Finances.
Cette évolution recouvre une augmentation des recettes (+3,3 MMDH), plus importante que celle des dépenses globales (+1,2 MMDH), explique le ministère qui vient de publier la SCRT du mois de février 2022.
Les recettes ont enregistré, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, une hausse de près de 9,1%, comparativement à fin février 2021, et un taux de réalisation de 14,8% par rapport aux prévisions de la loi de finances (LF).
Les recettes fiscales ont affiché globalement un bon comportement, avec une progression de 9,6%, enregistrant ainsi un taux de réalisation de 16,2%, précise le document, ajoutant que les remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux y compris la part supportée par les collectivités territoriales, ont pour leur part atteint un montant de 1,8 MMDH, contre 1,3 MMDH à fin février 2021.
Les recettes non fiscales, pour leur part, se sont établies à 2,2 MMDH, marquant une amélioration de 144 millions de dirhams (MDH), alors que les recettes en provenance des établissements et entreprises publics se sont établies à 814 MDH contre 614 MDH à fin février 2021.
Le ministère relève également que l’exécution des dépenses ordinaires fait ressortir une augmentation de 11% et un taux d’exécution de 18%. Cette évolution s’explique, principalement, par la hausse des dépenses de biens et services de près de 2 MMDH, recouvrant une augmentation des dépenses des “autres biens et services” de 2,1 MMDH et une légère baisse des dépenses de personnel de 108 MDH.
Avec un taux d’exécution de 31%, les charges de la compensation ont augmenté, quant à elles, de 2,4 MMDH en liaison notamment avec la hausse du cours du gaz butane qui a atteint une moyenne de 856 $/T à fin février 2021, fait remarquer la même source.
Les intérêts de la dette ont connu une hausse de 349 MDH, pour se situer à 4,2 MMDH, recouvrant une augmentation de ceux de la dette intérieure (+626 MDH) et un recul de ceux afférents à la dette extérieure (-277 MDH).
Ces évolutions des recettes et des dépenses ordinaires se sont traduites par un solde ordinaire négatif de 8,4 MMDH, fait observer le ministère.
En ce qui concerne les dépenses d’investissement, les émissions ont atteint 14,9 MMDH, contre 15,3 MMDH un an auparavant. Comparativement aux prévisions de la LF 2022, leur taux de réalisation s’est élevé à 19,2%.
Par ailleurs, le ministère indique que les comptes spéciaux du Trésor ont dégagé un solde excédentaire de près de 12,8 MMDH, contre 9,7 MMDH à fin février 2021.
Compte tenu de ces évolutions et d’une réduction des opérations en instance de 8,5 MMDH, la situation des charges et ressources du Trésor dégage un besoin de financement de l’ordre de 19 MMDH.
Ce besoin, augmenté du flux net des placements sur le marché monétaire (-7,3 MMDH) et de la baisse des dépôts au Trésor (-0,8 MMDH), a été couvert par le recours au marché de la dette intérieure et la mobilisation de financements extérieurs pour des flux nets respectifs de 21,7 MMDH et 0,9 MMDH.
Le flux de l’endettement intérieur recouvre des souscriptions pour un montant de près de 43,1 MMDH et des remboursements en principal pour 21,4 MMDH. Celui de l’endettement extérieur recouvre des tirages de l’ordre de 2,2 MMDH et des amortissements de 1,3 MMDH.