Halimi Abdallah ([email protected])
Sous le thème : « Se remettre de la pandémie de COVID-19 tout en faisant progresser la mise en œuvre des ODD », le Palais des Nations, à Genève, en Suisse, a abrité, la semaine dernière, Le deuxième Forum des Maires « Forum régional sur le développement durable (RFSD) ».
L’événement, qui a réuni des dirigeants de villes d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Asie et d’Afrique, est « une plateforme d’échange et d’apprentissage mutuel où les maires de la région de la CEE-ONU présenteront leurs efforts pour relever les défis dans leurs villes ». Le Maroc a été présenté par les deux mairies : Agadir et Rabat.
A l’occasion, le Vice-président u Conseil municipal d’Agadir, M. Abdallah Boulghmair, a exposé au Forum le Plan de Développement Urbain(PDU). Il s’agit d’une série de projets réalisés ou en cours de réalisation dans la ville pour renforcer les infrastructures dans différents secteurs, répondre aux défis actuels et futurs, et consolider les bases d’un développement durable et inclusif au niveau de la ville.
Dans le domaine culturel, Agadir, «ville jeune et qui voit sa population croître deux fois plus que la moyenne nationale, est en train de créer un réseau de lecture publique», a indiqué le responsable municipal dans cette allocution prononcée au nom du président du Conseil d’Agadir. Ce réseau de lecture publique permettra « de placer nos concitoyens dans les meilleures conditions pour qu’ils acquièrent eux-mêmes ce savoir, à l’aide de leurs propres ressources sensorielles et mentales».
Doté d’une enveloppe de pas moins de 100 MDH, le projet s’insère dans la nouvelle politique éducative et culturelle de la ville et fait partie du grand chantier structurel et multisectoriel qu’est le Plan de développement urbain.
Il a rappelé que ce Plan de développement urbain, doté d’une enveloppe de plus de 6 MMDH, est le fruit d’une collaboration entre les acteurs publics centraux, régionaux et locaux, les entreprises et la société civile pour soutenir les efforts de la Mairie.
En effet, en collaboration avec le Boston Consulting Group, qui a été d’ailleurs le cabinet de conseil partenaire de la COP26 à Glasgow, le Conseil de la ville a élaboré une nouvelle vision, en adéquation avec l’environnement, pour faire d’Agadir une ville créatrice d’emplois, dans les secteurs historiques comme le tourisme, l’agriculture et la pêche, se positionnant dans les secteurs d’avenir que sont les éco-industries et l’IT/Digital, par la promotion des investissements et l’amélioration des offres et des conditions de formation.
L’objectif étant, in fine, d’édifier «une métropole d’avenir, avec notamment la mise en place de bus de haut niveau de service, l’encouragement de la mobilité douce, la création de +250 Ha d’espaces verts alimentés en eaux usées réutilisées, l’amélioration de la performance énergétique des infrastructures ou encore le recyclage de 40% des déchets ménagers».
Il s’agit également de consolider l’armature urbaine d’Agadir en tant que «ville inclusive et sociale, avec par exemple la mise à niveau des quartiers sous-équipés, la création de 50 établissements de préscolaire ou encore la mise en place d’un réseau connecté de 25 centres sociaux», outre un carrefour culturel et sportif, avec notamment la création de 30 infrastructures sportives de proximité ou la mise en place d’un réseau de 14 centres et maisons de quartiers culturels.
Le Conseil ambitionne, de même, de multiplier les canaux de communication avec les citoyens, la mise à disposition des informations en open data ou encore la création d’un espace volontariat liant les associations bénévoles aux différentes actions citoyennes de la ville.