Tant trime la parole
Bien généreuse
S’affairant
Bien serviable
Qu’à la fin voilà
Bien que noble
Souvent habile
Elle déprime.
Et le silence
Se déclare
Sans corrélat
Maître des lieux
Idiome des sages
Eux seuls
De singuliers prélats
Possesseurs des mystères
Enfouis dans les pages
Des grimoires de sa grammaire.
J’ai beau chercher
En solitaire
Dans les glossaires
Secrets
Quelques hyperboles
A élire et dire
A quel point le coeur
Est endeuillé par l’ absence,
Il n’ y a que le silence,
En solo ou en choeur,
Ce fidèle interprète,
Qui puisse révéler
Dans toute l’éloquence
Les revers de la parole.
Ayad Alahyane
Mai 2022