La Rédaction
Le Groupe d’action financière (GAFI), organisme international basé à Paris qui lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, a décidé, à l’occasion des travaux de son Assemblée générale, tenue du 17 au 21 octobre à Paris, d’envoyer un groupe d’experts au Maroc pour effectuer une visite de terrain. Cette visite vise donc à déterminer dans quelle mesure les axes du plan d’action approuvé entre le Royaume et le groupe en février 2021 ont été mis en œuvre par les autorités et institutions nationales concernées, indique, vendredi, l’Autorité nationale du renseignement financier (ANRF).
Selon un communiqué de l’ANRF, cette décision, reflète la conviction du GAFI que le pays soumis au processus d’évaluation a accompli tous les axes inclus dans ledit plan d’action’’, notant, dans un communiqué, qu’il s’agit d’une “étape positive pour sortir du processus du suivi renforcé, en ce sens qu’elle permet de déterminer dans quelle mesure les axes de ce plan ont été concrétisés sur le terrain’’.
A l’instar des efforts déployés par les différentes autorités, institutions nationales et personnes soumises au processus de suivi, au cours de la dernière période, et dans le but de contribuer au succès de ladite visite, les autorités et les institutions nationales demeureront mobilisées et engagées en toute responsabilité dans ce chantier national pour permettre la sortie du Royaume de la liste de suivi renforcé du GAFI, conclut l’ANRF.
Rappelant qu’en février 2021, et suite à une évaluation du cdre juridique marocain, le groupe GAFI a maintenu le Maroc dans la liste grise car il n’était conforme aux normes fixées par cet organisme. Depuis, le gouvernement marocain s’est engagé à réforme son cadre législatif pour répondre aux normes internationales et de sortir de la zone grise.
Compte tenu de l’évaluation de GAFI, le gouvernement a donc mis en place l’ANRF en tant qu’organisme de lutte de blanchiment d’argent et le financement de terrorisme. La loi 12-18 du 8 juin 2021 et qui a modifié et complété le code pénal et la loi 43-05 relative à la lutte contre le blanchiment de l’argent a bien renforcé les mesures préventives et répressives, outre la révision du cadre juridique et institutionnel de l’ANRF.