fr.Agadir 24/Saoudi El Amalki
Depuis déjà tant d’années, l’embouchure de l’oued Oum Er-Rabia d’Azemmour est à la merci de forte sédimentation occasionnée par la stagnation des eaux et le dépôt des alluvions et des résidus. Au fil du temps, le phénomène prend aujourd’hui une tournure dramatique pour les riverains du fleuve et les visiteurs de ce somptueux site.
Un véritable cauchemar que vivent actuellement les habitants surplombant l’estuaire et le chenal encombrés de galets et de sables boueux. L’immobilité des eaux due au bouchage de ces évacuations a généré l’infiltration des odeurs nauséeuses sur cette localité sinistrée. Les citoyens mitoyens souffrent le martyr au quotidien, à cause des déversements d’eaux usées qui empestent les lieux nauséabonds à des dimensions insupportables.
Le propriétaire d’un projet récréatif du coin s’arrache les cheveux, face à ce fléau écologique qui porte préjudice à ce beau joyau, planté au cœur de cette splendeur de rêve. On se souvient de la commission composée de députés dépêchée sur cet endroit calamiteux, il y environs un an, en vue de dresser un rapport sur la situation et prendre les mesures qui s’imposent.
Rien ne fut fait, depuis, puisque l’état actuel de ce site s’est cruellement aggravé. Même, la société de dragage des matériaux sablonneux et des déchets bloquants, dont le contrat parvenait à terme, avait rompu sa tâche puisque l’ancien ministre de l’équipement a jugé bon de ne pas renouveler ledit contrat sous prétexte que l’exploitant faisait usage des sables extraits, alors que c’était pour lui, la seule compensation aux travaux entrepris dans ces lieux. Certes, la situation a empiré, depuis que l’on a édifié le port de Jorf Lasfar aux alentours et procédé au transfert de récifs rocheux qui faisaient office de bouclier naturel contre le cheminement de sables en direction de l’embouchure fluvial.
De surcroît, il importe aussi de mentionner le fait que des paysans ont monté des barrages colinnaires de petites tailles afin de s’alimenter d’eau de l’oued, le long du lit en amont pour se raréfier et se dessécher en aval. La mission de la commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement qui relève de la chambre des représentants, diligentée en fin de l’année écoulée, a déjà alerté sur le péril qu’encourt la situation tragique de l’oued Oum Er-Rabia et son impact écologique nocif sur l’élément humain et l’écosystème naturel.
Les conclusions de sa tournée exploratoire faisaient état de l’une des problématiques nodales, parmi tant d’autres évoquées précédemment, à savoir la construction des deux barrages Sidi Daoui et Al Massira. Mais, il faut bien insister plus urgemment et atrocement sur le fait que les populations n’en peuvent plus avec cette puanteur infecte, écoeurante et fétide qui ne cesse de se propager et d’infester les airs, générant de grosses bestioles répugnantes sur les airs et provoquant des échouages poissonneux sur les deux rives de l’oued en état piteux. Il s’avère judicieux voire impérieux de se pencher avec toute sériosité, tel que le fait résonner le Souverain, sur cet état désastreux de l’oued Oum Er-Rbia afin de soulager les résidents et les visiteurs de ces odeurs malodorantes, de déboucher en urgence absolue cette embouchée entravée et redorer le blason de ce site naturel de toute beauté.