Saoudi El Amalki
Dans le cadre des tournées de concertation avec les divers responsables des départements de la région Souss Massa, la délégation conduite par le chef de file régionale a récemment atterri au chantier de l’hôpital psychiatrique d’Agadir ainsi que le Centre Hospitalier Régional Hassan II. Au fait, cette réalisation de santé qui s’implante au pôle d’unités sanitaires comprenant déjà le CHU en stade de finalisation, la faculté de médecine et pharmacie, opérationnelle depuis trois ans et l’hôpital international privé Akdital.
Tandis que le CHR existant dès le début des années 70 qui couvrait tout le sud du royaume, est considéré comme parmi les plus anciens dans le royaume. Auparavant, un échange était entamé avec la directrice régionale de la santé entourée de ses proches collaborateurs, au cours duquel des données relatives au système sanitaire, ont été confiées aux interlocuteurs.
Il faut bien dire qu’à l’instar de toute les villes du pays, l’offre de santé s’avère en deçà des attendre des citoyens de la région, du fait de la carence du personnel en exercice. A se fier aux statistiques de l’édition 2023 du « Maroc en chiffres », annoncées par le Haut- Commissariat au Plan ( HCP ), notre pays oscille presque les 30 000 médecins aussi bien au public qu’au privé.
La région Souss Massa en occupe quasiment une place bien derrière, avec un total de 1521 médecins, soit 899 dans le privé et 622 dans le public pour une région de pas moins de six provinces et préfectures. Seules les régions carrément du sud du pays ferment la marche. Il en ressortira que la quasi-totalité des médecins sont concentrés dans l’axe de Rabat-Casa qui englobent environs 14 758 médecins dans les deux tranches. Comment s’y prendre si l’on sait que cet handicap sévit fortement dans les régions « reculées », sans parler de la « fuite » de nombre de cadres sanitaires vers d’autres cieux, en raison du manque d’équipements de travail et surtout de la sous-rémunération.
Il va sans dire aussi que la pénurie des médecins en spécialité aggrave amèrement cet état de crise. Cependant, la conjugaison des efforts entre les différents intervenants de la région et, à coup sûr, de l’intérêt affiché et la présence constante comme vient de faire montre la louable visite de terrain de l’écosystème sanitaire, sont de nature à tendre des passerelles de communion en vue d’aplanir les contraintes et juguler les difficultés dans un secteur aussi vital que la santé.