Des acteurs de la société civile de la région de Guelmim ont exprimé leur vive indignation face à la destruction systématique de leur patrimoine archéologique malgré la loi 22.80 et l’enregistrement de ces sites dans la liste des monuments nationaux.
Après la destruction du site de Noul Lamta, commune d’Asrir, les sites d’Amtoudi et d’Adrar N’Zarzam , commune d’Aday, ont connu des actes de vandalismes similaires et ce malgré leur inscription au registre des monuments historiques. pour ces acteurs, cette situation est un mépris de la part de certains conseils municipaux qui ignorent leur responsabilité partagée avec l’État dans la protection de cet héritage. Cette destruction intervient dans un silence suspect du ministère de tutelle, qui a procédé à la mutation du conservateur régional, connu pour ses compétences, ce qui soulève des soupçons quant à une facilitation de ces agissements absurdes.
Dans un communiqué, les associations déclarent avoir suivi des engins détruisaient le site de gravures rupestres d’Amtoudi, un site datant de la préhistoire et représentant des bovidés et des autruches, témoignant de la période où l’homme domestiquait les animaux. de même le site d’Adrar N’Zarzam, protégé par la loi 22.80, n’a pas été épargné par cette attaque et de créer un espace pour des projets sur ces sites archéologiques. Pour face à cette situation alarmante, ces acteurs exigent l’arrêt immédiat des travaux, l’ouverture d’une enquête impartiale pour déterminer les responsabilités. Ils ont mis en cause les collectivités territoriales, tout en chargeant le Ministère de la Culture de formuler une vision scientifique pour la protection des vestiges et de renforcer ses services.
Ces acteurs demandent, également, l’affectation de l’ancien conservateur régional qui a joué un rôle dans le classement de ces sites archéologiques. La protection du patrimoine est un devoir national qui nécessite la conjugaison des efforts pour sauvegarder notre mémoire collective. Par conséquent, un appel est lancé à toutes les parties concernées pour qu’elles agissent d’urgence avant qu’il ne soit trop tard et que ces trésors historiques ne soient perdus.