fr.Agadir 24/Saoudi El Amalki
Poursuivant la politique des « grands travaux », depuis déjà belle lurette, notre pays est en passe de devenir un réel pionnier dans ce sens, à travers de prodigieux méga-projets.
Le dernier en date n’est autre que cet acheminement de l’eau fluviale de l’Oued Sebou au barrage Sidi Mohamed Ben Abdallah. L’opération dite « autoroute de l’eau », s’insère en fait, dans l’approche visant à rationaliser l’usage de l’eau et en varier les sources d’exploitation.
Le transfert hydrique de ce calibre traduit bien la volonté manifeste d’endiguer la pénurie d’eau dont souffrent des régions arides et vitales du royaume, en créant une complémentarité inter-régionale.
S’inscrivant potentiellement dans la lignée du plan national dédié à l’alimentation en eau potable, à l’irrigation agricole et à l’usage industriel, cette action d’envergure marque sans doute, le coup d’envoi d’un long parcours généralisé sur le territoire national.
Elle a pour objet essentiel d’instaurer une démarche à même de pérenniser la disponibilité des ressources hydrique au service des populations et de divers emplois à caractère agricole et industriel de la denrée névralgique qu’est l’eau. Servi d’un montant d’investissement de 6 millards de dirhams, ce projet est donc appelé à assurer et optimiser une dotation durable pour des exigences techniques de pointe, au niveau du transport d’eau, par des canaux de grande résistance et autres infrastructures de drainage et de transit de haute qualité, sécurisant le débit approprié et le volume adéquat, durant tout le trajet.
Il est projeté que ce mécanisme sophistiqué atteindrait plus d’un million de mètres cube au quotidien, d’où l’intensité impressionnante de l’expérience de haut standing au pays. Cette première phase qui serait probablement suivie d’autres installations de pompage et stations de régulation, met à contribution cet effort étatique de la dynamique de lutte contre la carence hydrique et la profusion de sécheresse dont pâtissent nombre de régions de la nation.
Une initiative qui s’aligne sur la souci Royal constant de mettre le pays à l’abri du stress hydrique, par le truchement de la diversification les sources d’approvisionnement hydraulique, tel que cela se fait en matière d’énergie renouvelable dans l’immense projet Noor d’Ouerzazate. Il va sans dire que cette expertise de valeur certaine, est amenée à se porter utile dans d’autres régions encore plus précaires en termes de raréfaction hydraulique et désertification chronique, notamment celle de Souss Massa ou encore de Drâa Tafilalet. Il est vrai que ces actions de grande nécessité exigent des budgets astronomiques à plus d’un titre, mais il est nécessaire de se lancer dans ces chantiers en vue de faire face à la disparité territoriale, slogan national qu’il va falloir mettre au concret dans l’ensemble du territoire national.