Saoudi El Amalki
Le message renvoyée par la visite du Wali de région Souss Massa à qui veut l’entendre, lors de sa visite de la séance d’entraînement des poulains du coach du Hassania d’Agadir, est empreint d’enseignements. Le club s’embourbe dans un exercice aussi délicat qu’ardu dans la mesure où il frôle la descente aux enfers, au match retour de l’épreuve des barrages. Sans avoir aucunement l’intention de faire tourner le fer dans les plaies gangrenées par les déchéances de divers staffs durant la saison sportive, l’heure est à la mobilisation pour éviter le pire pour un héritage des générations qui ont sué et galéré afin de doter toute une région d’un club d’élite…
Il faudra bien avoir présent dans les esprits que la relégation voudra dire tout simplement la difficulté voire l’impossibilité de recouvrer la place de choix où l’équipe s’est forgée une identité durant ce parcours à travers l’histoire nationale du pays, depuis l’ère du joug colonial. Et ce n’est guère les cas des villes du royaume en particulier Kénitra, Sidi Kacem, Settat… qui ont fait les beaux jours de leurs contrées et sévissent aujourd’hui toutes les peines du monde à se relever, qui vont démentir ce constat…
Il est inadmissible pour un chef-lieu de la région que le Souverain avait placé au Centre du pays et dont Il fait un joyau métropolitain par sa dimension d’avant- gardiste de charnière entre le Sud et le Nord, mais aussi par rôle d’antichambre de l’initiative Atlantique Royale, perde cette notoriété seigneuriale dans cette équation promotionnelle. Comment comprendre un tel effort entrepris dans l’émancipation urbaine de la cité d’Al Inbiâte, à travers les projets structurants de haut standing qui sont en passe de relooker de fond en comble les différents compartiments de la ville en éclosion ?…
Il est bien certain que le club sur le plan purement technique a déçu au point d’exaspérer ses fans non seulement dans son fief mais également tout au long du royaume voire d’outre-mer. Si la gouvernance de finances fut irréprochable à tel point qu’elle sauve le club de la mort clinique à mi-chemin. Il n’en demeure pas moins évident que des contraintes objectives ont joué de sales coups au club, notamment la fermeture du stade Adrar, l’étendue et la succession des trajets parcourus à des intervalles réduites, la partialité de l’arbitrage dans bien des cas…
Cependant, il faudra bien admettre que la faillite du club sur le plan des résultats causés par des attitudes subjectives et malveillantes, lui a fait boire le calice jusqu’à la lie. Toutefois, la déconvenue criante dont le club a fait montre ne serait pas du tout le moment d’en parler et d’en accuser qui que ce soit puisque ce ne serait que peine vaine. Le moment est bel et bien celui de la conjugaison des efforts pour encourager et sauvegarder le club du bourbier dans lequel il s’est enlisé, après sa rencontre décisive face au Raja de Beni Mellal, plus exactement lors de l’assemblée où seront examinées et évaluées dans la sérénité et le calme constructifs, les perpétués d’une saison fort rocambolesque !