L’économie marocaine a regagné la majeure partie du terrain perdu pendant la récession mondiale marquée de 2020, a indiqué le Fonds monétaire international (FMI), qui anticipe un taux de croissance de 3 % en 2022, « la production agricole revenant à des niveaux moyens et l’activité non agricole poursuivant sa reprise ».
« Cette performance est due à la poursuite des mesures de relance budgétaire et monétaire, au rebond des exportations, à la vigueur des envois de fonds et à une campagne agricole exceptionnelle qui a suivi deux années de sécheresse », explique le FMI dans un communiqué diffusé à Washington au terme des consultations de son Conseil d’administration au titre de l’Article IV avec le Maroc.
Après une contraction de 6,3 % en 2020, le PIB du Royaume devrait avoir augmenté de 6,3 % en 2021, soit l’un des taux les plus élevés de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, souligne l’institution financière internationale.
De même, « les banques marocaines ont bien résisté à la crise, grâce au soutien rapide et exceptionnel de Bank al-Maghrib », indique-t-on.
Bien qu’ayant récupéré la plupart des emplois perdus en 2020, le taux de chômage de 11,8 % reste supérieur au niveau pré-pandémique, sous l’effet d’un rebond du taux d’activité.
Pour 2022, le FMI prévoit que la croissance du PIB devrait avoisiner les 3 %, « la production agricole revenant à des niveaux moyens et l’activité non agricole poursuivant sa reprise ».
« Les récentes pressions inflationnistes restent maîtrisées et devraient s’estomper à moyen terme, à mesure que diminueront les pressions sur les coûts liées aux perturbations de l’offre à l’échelle internationale », indique-t-on.
Après avoir fortement baissé en 2020, le déficit courant devrait revenir cette année à un niveau plus proche de celui d’avant la crise et se stabiliser à moyen terme autour de 3,5 % du PIB, fait savoir le FMI, ajoutant que bien que ces perspectives demeurent marquées par des incertitudes, liées notamment à l’évolution de la pandémie, des réformes structurelles efficaces et rapides devraient accélérer la croissance à moyen terme.
Ainsi, le Conseil d’administration de l’institution internationale fait remarquer qu’après une forte compression en 2020, le déficit du compte courant revient à des niveaux plus proches de ceux d’avant la pandémie, notant que les réserves de change du Maroc ressortent renforcées de la pandémie.
« L’économie marocaine rebondit après la récession de 2020, grâce à une récolte exceptionnelle, au rebond des exportations, à l’orientation accommodante des politiques monétaire et budgétaire et à la vigueur continue des envois de fonds », souligne-t-on.