Le moral des ménages s’est fortement dégradé au premier trimestre de 2022, l’indice de confiance des ménages ayant enregistré son niveau le plus bas depuis le début de l’enquête en 2008, selon le Haut Commissariat au Plan (HCP).
En effet, l’indice de confiance des ménages (ICM) dont les composantes portent sur la perception de l’évolution du niveau de vie, du chômage, de l’opportunité à effectuer des achats de biens durables et la situation financière des ménages s’est établi à 53,7 points au T1, au lieu de 61,2 points enregistrés le trimestre précédent et 68,3 points une année auparavant, précise le HCP dans une note d’information sur les résultats de l’enquête permanente de conjoncture menée auprès des ménages au T1-2022.
Ainsi, poursuit le HCP, le recul du niveau de confiance des ménages au cours de ce trimestre procède de la détérioration de tous les indicateurs qui le composent, et ce, autant par rapport au trimestre précédent que par rapport au même trimestre de l’année passée.
D’après les résultats de cette enquête, 75,6% des ménages déclarent une dégradation du niveau de vie au cours des 12 derniers mois, 15,7% un maintien au même niveau et 8,7% une amélioration, alors que le solde d’opinion relatif à cet indicateur s’est établi à moins 66,9 points en dégradation aussi bien par rapport au trimestre précédent que par rapport au même trimestre de l’année précédente où il était à moins 55,2 points et à moins 50,5 points respectivement.
Au cours des 12 prochains mois, 39,1% des ménages s’attendent à une dégradation du niveau de vie, 43,3% à un maintien au même niveau et 17,6% à une amélioration, relève la note, ajoutant que le solde d’opinion sur l’évolution future du niveau de vie est resté négatif à moins 21,5 points, contre moins 1,3 points au trimestre précédent et 13,2 points au même trimestre de l’année passée.
Parallèlement, l’enquête fait ressortir qu’au T1 de 2022, 87,4% contre 4,6% des ménages s’attendent à une hausse du chômage au cours des 12 prochains mois. Le solde d’opinion est resté ainsi négatif et s’est dégradé à moins 82,8 points contre moins 77,6 points un trimestre auparavant et à moins 62,2 points un an auparavant.
S’agissant des achats de biens durables, 76,5% contre 9,8% des ménages considèrent que le moment n’est pas opportun pour effectuer des achats de biens durables. Le solde d’opinion de cet indicateur est resté négatif avec moins 66,7 points contre moins 62,8 points au trimestre précédent et moins 61,6 points au même trimestre de l’année précédente.
Par ailleurs, 48,5% des ménages estiment que leurs revenus couvrent leurs dépenses, 47,4% déclarent s’endetter ou puiser dans leur épargne et 4,1% affirment épargner une partie de leur revenu. Le solde d’opinion relatif à la situation financière actuelle des ménages est resté ainsi négatif, à moins 43,3 points contre moins 40,4 points le trimestre précédent et moins 34,4 points une année auparavant.
Quant à l’évolution de leur situation financière au cours des 12 derniers mois, 56,9% contre 6,0% des ménages considèrent qu’elle s’est dégradée. Cette perception reste ainsi négative, avec un solde d’opinion de moins 50,9 points contre moins 49 points au trimestre précèdent et moins 47,4 points au même trimestre de l’année précédente.
S’agissant de l’évolution au cours des 12 prochains mois, de leur situation financière, 24,9% des ménages s’attendent à son amélioration, 16,6% à sa dégradation et 58,5% à son maintien au même niveau. Le solde d’opinion de cet indicateur s’est ainsi établi à 8,3 points contre 15,1 points un trimestre auparavant et 21,2 points un an auparavant.
L’enquête fournit également des données trimestrielles sur la perception des ménages relatives à d’autres aspects des conditions de vie. Il s’agit en particulier de la capacité des ménages à épargner et de l’évolution des prix des produits alimentaires.
Agadir 24/MAP