Saoudi El Amalki
L’Algérie se tortille bel et bien dans de mauvais draps, depuis que les manœuvres de sa junte sont vouées à l’échec, les plus cuisants. Coup sur coup, après la dégelée cinglante de l’instance onusienne relative à la résolution 2797, scellant l’initiative d’autonomie nationale au Sahara, comme seule et unique support de parachèvement du conflit chronique de la région, la récente attrapade mortuaire de l’annonce à Paris du Mouvement d’Autodétermination Kabyle ( MAK ), de manière officielle et solennelle, concernant son indépendance, vient de mettre à genoux un régime dictatorial d’Alger, en étiolement fatal…
« Qui sème le vent, récolte la tempête ! », cette semonce biblique qui s’abat comme une guillotine sur le cou de l’entité militariste, tombe inévitablement dans ce camp lourdement embourbée de péchés, pour rester dans le conceptuel langagier théologique. L’Algérie a beau donc dissimuler, à travers sa soldatesque, ses prétentions expansionnistes dans la région, avortant du coup, l’évolution de l’Union Maghrébine des peuples avoisinants, elle s’en est trouvée à présent, en vilaine posture d’isolement et d’humiliation mortifères. Pis encore, elle a désormais sur le dos en conséquence, un peuple qu’elle a rudoyé, martyrisé et mystifié des décennies durant, par son comportement hâbleur et fanfaron…
Comment pourrait-elle encore induire en erreur une population, mise constamment en état de comparse, tel une pièce de théâtre où les rôles des héros sont joués par les généraux ? En fait, au lendemain de la marche verte, le régime algérien n’a jamais cessé de contrarier la légitimité marocaine sur ses provinces récupérées pour en faire l’échappatoire perpétuelle de son échec de sa politique interne durant plus d’un demi-siècle ! De même, le régime algérien s’est payé le luxe d’annexer des terres kabyles, juste après son indépendance en 1962, selon les documents avérés du mouvement revendicateur et la déclaration de son chef lors de l’annonce de l’indépendance : « La Kabylie n’a pas été et ne sera jamais algérienne ! »…
L’Algérie s’en retrouve aujourd’hui en plein otage par le discours tenu pendant des lustres selon lequel elle « défend le droit des peuples à s’autodéterminer », tout en s’érigeant en pôle de « révolutionnaires », à la rescousse des « peuples opprimés » et en abri des mouvements de libération nationale du colonialisme et des régimes autocratiques. Où en est alors toute cette « comédie noire » d’un régime dont la nature authentique n’est qu’une duperie mensongère pour phagocyter son peuple et s’enrichir à ses dépends ? l’Algérie savait qu’elle ne faisait que mentir puisque ses intentions étaient ailleurs, mais elle continue de mentir car elle ne peut plus s’en passer. Jean Rostand l’écrivain français du 19ème siècle, disait un jour dans ce sens : « On ne flétrit pas le mensonge d’hier que pour flatter le mensonge d’aujourd’hui ! »


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