Grâce à la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc a mis en place depuis 2013 une nouvelle politique migratoire, basée sur une approche humaniste, cohérente et globale, affirme Ali Lahrichi, doyen de l’institut des Sciences Politiques, Juridiques et Sociales (ISPJS) de l’Université Mundiapolis.
Dans une déclaration à la MAP, M. Lahrichi explique que le Maroc s’appuie dans ce sens sur les principes fondamentaux consacrés dans sa constitution, en l’occurrence l’article 30 qui stipule que “les étrangers jouissent des libertés fondamentales reconnues aux citoyennes et citoyens marocains, conformément à la loi. Ceux d’entre eux qui résident au Maroc peuvent participer aux élections locales en vertu de la loi, de l’application de conventions internationales ou de pratiques de réciprocité”.
Cette stratégie, explique-t-il, repose sur une approche participative qui a permis d’atteindre les quatre principaux objectifs qui sont la facilitation de l’intégration des immigrés réguliers, la mise à niveau du cadre réglementaire, la mise en place d’un cadre institutionnel adapté et la gestion des flux migratoires dans le respect des droits de l’Homme.
L’importance de cette action se décline aussi à travers différents programmes qui se rattachent à des domaines capitaux, notamment l’éducation, la santé, le logement et l’assistance sociale.
Sur le plan juridique, en sus de la loi n° 02-03 relative à l’entrée et au séjour des étrangers au Royaume du Maroc, il y a eu d’une part, l’adoption en 2016 de la loi nº 27-14 relative à la lutte contre la traite des êtres humains, et d’autre part, l’adoption en 2018 du décret n°2-17-740 fixant la composition et les modalités de fonctionnement de la commission nationale chargée de la coordination des mesures ayant pour but la lutte et la prévention de la traite des êtres humains, rappelle M. Lahrichi.
Sur le plan continental, “Sa Majesté le Roi Mohammed VI est désigné par ses pairs Chefs d’États africains comme leader du continent africain dans les questions migratoires”, indique M. Lahrichi, soulignant que le Maroc a présenté lors du 30ème sommet de l’Union Africaine, tenu en janvier 2018 à Addis-Abeba, un “Agenda Africain pour la Migration” qui redéfinit la migration selon la base d’une démarche plus positive et d’une volonté politique concrète des Etats.
D’autre part, sur le plan international, le Maroc est signataire de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, il est membre de l’OIM, et du Comité exécutif du HCR depuis 1979, indique la même source, ajoutant que le Maroc est aussi fondateur et membre actif du Processus de Rabat, lancé en 2006 avec plus de soixante pays partenaires africains et européens dont les objectifs portent sur la coopération entre les pays concernés par les routes migratoires entre l’Afrique et l’Europe, et la promotion et le développement des politiques migratoires.
Le Pacte de Marrakech sur les Migrations adopté en 2018, quant à lui, représente la feuille de route pour une meilleure gestion des phénomènes migratoires avec le renforcement de l’utilisation des voies légales de la migration, la protection des droits des migrants et un nouvel investissement en faveur du développement.
La Commission européenne et le Maroc ont lancé, vendredi à Rabat, un partenariat rénové en matière de migration et de lutte contre les réseaux de trafic de personnes, notamment suite à l’émergence de nouveaux modes opératoires extrêmement violents adoptés par ces réseaux criminels.
Le nouveau partenariat opérationnel en matière de lutte contre le trafic de personnes entre la Rabat et Bruxelles pourra couvrir notamment le soutien à la gestion des frontières, le renforcement de la coopération policière, y compris les enquêtes conjointes, la sensibilisation aux dangers de la migration irrégulière, ainsi que le renforcement de la coopération avec les agences de l’Union européenne chargées des affaires intérieures.
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