Le ministère de l’Intérieur s’apprête à déployer un projet stratégique, le Programme National de Valorisation des Déchets Ménagers et Assimilés (PNVDM), couvrant la période 2023-2034 et qui vise la réforme et la modernisation de la gestion des déchets : valorisation des déchets ménagers, la création de filières de tri sélectif au niveau du royaume. Le PNVDM est doté d’un budget global de 21,14 MMDH.
La région de Souss-Massa devrait être la première à accueillir ce nouveau modèle, la plaçant au cœur d’une nouvelle dynamique nationale visant à l’élimination définitive des décharges sauvages et à la création de centres modernes d’enfouissement et de valorisation. A l’occasion, le Conseil de la région Souss-Massa a approuvé, lors d’une session extraordinaire tenue le 24 juillet 2025, une convention-cadre centrale pour la réalisation de ce projet ambitieux et qui regroupe des secteurs ministériels et d’établissements publics : le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, le ministère délégué chargé du Budget, la wilaya de la région Souss-Massa et le conseil de la région.
La convention, qui s’étend de 2025 à 2034, prévoit un coût total d’environ 1,180 MMDH, dont 76 MDH sont à la charge de la région Souss-Massa. Cette convention a pour objet la fermeture et de la réhabilitation de 29 décharges sauvages et de la création de 3 centres d’enfouissement et de valorisation répondant à des normes modernes et respectueuses de l’environnement. Ces trois centres seront répartis entre Agadir avec un investissement de 700 MDH, Taroudant avec 63 MDH et Tiznit avec 50 MDH.
Concernant la réhabilitation des décharges sauvages, la convention trace des projets sur l’ensemble de la région. Ainsi, 245 MDH seront alloués à la réhabilitation de 13 décharges à Taroudant, 84 MDH pour la réhabilitation de 11 décharges à Chtouka Aït Baha et 38 MDH pour 5 décharges à Tiznit. Pour le financement de ce volet, le Conseil régional contribuera à un coût financier estimé à 34 MDH.
Ce projet stratégique s’inscrit dans la dynamique nationale liée à la modernisation des services publics et à la réalisation de la justice territoriale, conformément à la vision royale visant à renforcer la transition écologique et à parvenir à un développement durable. Il reflète également l’engagement de l’État marocain à honorer ses engagements internationaux en matière de réduction de la pollution et de promotion des indicateurs de développement environnemental.