fr.Agadir 24 / Saoudi El Amalki
« Le citoyen marocain est choyé depuis le berceau à sa vieillesse ! », s’esclaffait le petit farceur, érigé en secrétaire d’Etat de l’exécutif remanié, pendant un meeting de la formation majoritaire. « Pince-moi, je rêve ! », devrait rétorquer à ces loufoqueries, tout compatriote en possession de ses facultés mentales dans notre pays.
Comment ce malin chouchou de la primature peut-il mystifier une réalité amère que les marocains vivent au quotidien ? La voix de son maître a encore claironné en fanfaron pour fuir en avant face aux ratages à la pelle sous le slogan creux du « bilan de réalisations ».
Pour qui prend-il ces franges précaires qui se comptent par millions, qui dès leurs bas âges, font face aux affres de la vie et continuent à peiner dans leur enfance puis plus tard dans leur jeunesse, ensuite à l’âge adulte et enfin au troisième âge ! Ce n’est nullement tel que ce détenteur de bouffonneries avait peint à tous ces concitoyens médusés et contrariés à entendre ce « mahboul » de la dernière pluie, égrener toutes ses espiègleries pour faire plaisir au patron folâtre. « On ne peut mentir qu’aux morts ! », dira-t-on dans le jargon populaire de chez nous, en face de toutes ces tromperies qui font rêver à la vie Scandinave.
A plus d’une année de l’échéancier électoral qui se profile à l’horizon, la campagne va bon train par la menterie et la fourberie des arlequins qui, au lieu de respecter l’intelligence des marocains, ne font que verser dans les courtisaneries stupides de leur recruteur. En fait, quel bilan pourront-ils plaider aux marocains si ce n’est ces cajoleries que ces pantins rabâchent à chaque discours ? Un bilan maculé de loupés et de déconfitures sur toute la ligne tant au plan sociétal par le revers cuisant de « l’Etat social » que celui de la démocratie, de libertés et de droits humains, un domaine où il n’a jamais pipé mot tout au long de sa présence au pouvoir. En revanche, le seul crédit à son actif, c’est d’avoir « su maintenir » le statu quo de la suprématie des fortunés et rentiers, à travers la politique de paupérisation oppressante.
Ce ne sont-là que les échauffements préliminaires de la campagne électorale, puisqu’un peu plus tard, on passera aux « choses sérieuses », comme ils ont toujours l’habitude de procéder pour s’accaparer les voix… L’Etat serait-il en mesure de couper court à ces dépravations électoralistes, à travers une réelle volonté politique rédhibitoire, ferme et dissuasive ? C’est ce dont la nation a besoin pour transcender les échecs actuels et préserver l’image d’un pays émergent tel que le nôtre !