fr.Agadir 24/Saoudi El Amalki
Comme par enchantement, la dynamique qui se construit à petits feux, par le PPS et l’USFP, juste après la jonction subite et impromptue de leurs leaders respectifs, aurait certainement mis du baume dans le cœur de ces deux partis de la Gauche du paysage politique marocain.
De part et d’autre, on s’est sans doute, rendu compte de la nécessité de raccommoder les « lambeaux » de cette mouvance qui a beaucoup trop perdu de sa notoriété, tout au long du parcours du mouvement national.
Aujourd’hui, l’éclat égaré pour des « divergences », souvent aux dépens de l’essentiel de leur mission mutuelle, aurait porté préjudice à la contribution notoire qu’on pourrait attendre de leur combat commun pour le progrès et la justice sociale et spatiale.
Il est bien évident que leur fibre patriotique subsiste toujours dans le sillage de la contemporanéité du pays, en dépit des déboires qu’ils subissent, chemin faisant. Mais, il va sans dire également que leur conduite, décousue voire désunie, ne pesait pas assez dans le cours des événements, depuis leur fulgurante « réapparition » en 1998, lors de l’Alternance, en parfaite symbiose avec la Monarchie.
Dès lors, il devient de plus en plus impératif de prioriser la dimension politique sur l’aspect technocratique qui règne jusqu’ici, afin de réguler la scène publique et régler nombre de dysfonctionnements qui persistent toujours, à défaut de débat efficient et constructif tant au sein du champ partisan que de l’intelligentsia à divers niveaux.
Il faut dire que cette vacance ahurissante de la « vie politique » nationale que la gauche marocaine comblait avec brio, malgré les « frictions » comportementales de ses rangs, eut généré d’une part, la fébrilité et la platitude du raisonnement politique et surtout permis le dépérissement et l’avilissement de l’institution partisane au détriment de son autonomie et de sa raison d’être, d’autre part. Il n’en demeure pas moins évident que la vacuité déconcertante du débat politique profond tend à hypothéquer la stabilité et la sérénité de la Nation, au profit d’une bribe politique néophyte et opportuniste, bien en deçà des aspirations.
De même, il est primordial de relever la réflexion politique au summum, par le biais des entités sérieuses et imbues de valeurs, dans le but de préserver les fondements de la patrie de cette vacation qui ne cessera de mettre du péril et du gâchis dans l’émergence du pays, au moment où il cumule les prouesses économiques, diplomatiques et sociales d’envergure… C’est à coup sûr, dans ce désœuvrement politique qu’est intervenue la reviviscence du PPS et de l’USFP, en ce moment de « désert » politique en vue de ragaillardir la réciprocité synergique, enclencher le débat performant, réajuster la médiation salvatrice entre gouvernants et gouvernés, raffermir son positionnement de leadership et porter vers le haut l’ambition d’un Maroc fort, digne et prospère !