Le Conseil de la Concurrence, en partenariat avec la Banque mondiale et la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), a organisé, lundi à Rabat, un atelier de sensibilisation des médias au droit et à la politique de la concurrence.
L’atelier a réuni la presse marocaine de tous bords, électronique, audiovisuelle et écrite autour de panels traitant différents sujets, notamment le rôle des médias dans les affaires de concurrence, les objectifs, pouvoirs et outils du Conseil de la concurrence, ainsi que des considérations pratiques sur l’accès à l’information.
A cette occasion, le président du Conseil de la Concurrence, Ahmed Rahhou a affirmé que cette séance de sensibilisation avec la presse marocaine vise à expliquer la loi de la concurrence, la loi de la protection du consommateur, ainsi que le rôle du Conseil de la concurrence.
Elle a aussi pour objectif de mettre en exergue la manière de formation des prix et les domaines où l’État intervient dans les prix, en vue de faire comprendre des données et une grille de lecture à la presse pour comprendre les décisions du Conseil et mieux informer les citoyens.
Par ailleurs, M. Rahhou a fait savoir que le but ultime du Conseil consiste à assurer une concurrence saine et loyale et la protection du consommateur, notant que cela permet d’avoir des produits disponibles, le meilleur produit possible et le meilleur prix.
Seule une concurrence loyale garantit cela, a-t-il assuré, ajoutant à cet égard que le Conseil est une institution indépendante chargée de garantir l’équité dans les relations économiques, à travers l’analyse et la régulation de la concurrence sur les marchés.
Pour sa part, le secrétaire général du Conseil, Mohamed Abouelaziz a rappelé les principes de l’économie de marché, à savoir la liberté d’entreprendre, le libre jeu de la concurrence, la fixation des prix par le libre jeu de l’offre et de la demande.
Dans ce sens, il a indiqué que ces libertés doivent s’exercer selon des règles qui garantissent la loyauté de la concurrence, d’où le rôle du Conseil.
Évoquant la mission de régulation du Conseil, M. Abouelaziz a affirmé que le Conseil dispose d’un pouvoir décisionnaire vis à vis des pratiques anticoncurrentielles, notamment les ententes et les abus de domination, et aussi contre les pratiques de prix abusivement bas et les concentrations économiques.
De même, il a fait savoir que le Conseil a également un pouvoir consultatif sur toute question de concurrence, sur l’amélioration du fonctionnement concurrentiel des marchés, les propositions de loi et sur les projets de loi ou des règlements.
De son côté, la responsable du programme IFC au Maroc, Ghita Hanane a souligné le nouveau modèle de développement (NMD) a accordé une importance particulière au renforcement du partenariat, ce qui implique de garantir des règles stables et impartiales à tous les opérateurs économiques.
Ces derniers doivent pouvoir trouver un partenaire de confiance dans l’administration publique, un fonctionnement sain et une concurrence loyale, qui sont considérés comme des conditions préalables pour encourager les initiatives du secteur privé, a-t-elle fait valoir.
Elle a également mis en avant l’importance prévoir un climat des affaires transparents et propice à l’entreprenariat, dont la composante majeure est la culture de la concurrence saine sur le marché, réaffirmant l’engagement de la Banque mondiale à accompagner le Royaume dans son développement et le bien-être de ses citoyens.
(Avec la MAP)