fr.Agadir 24/Saoudi El Amalki
L’occasion de l’installation du gouverneur dans la province de TanTan, supervisée par Azeddine Midaoui, ministre de l’enseignement supérieur mercredi dernier, fut propice pour parler de la thématique de ce secteur dans la région. Il est bien connu que cinq structures universitaires étaient programmées dans la région Guelmim Oued Noun, à savoir l’ENCG et la faculté de l’économie à Guelmim, l’EST à Ouatia à TanTan, ENA à Sidi Ifni et École Multidisciplinaire à Assa.
Après que la région s’est attelée à mobiliser les assiettes foncières, avec d’autres partenaires en vue d’édifier ces établissements et après avoir commencé les études relatives aux préparatifs des projets, sur appui du ministère, de même après l’implication du conseil préfectoral, la Wilaya, les gouverneurs des provinces et les élus dans ce soutien, la population exprimait sa satisfaction ainsi que les étudiants. Cependant, le ministre de tutelle évincé, Abdeltif Miraoui a renoncé et enterré ces projets malgré les appels constants de la présidente de la région pour le dissuader.
D’autres contacts ont eu lieu auprès du ministre et le président de l’université afin de trouver des solutions à cette décision sans que ces derniers n’y répondent, au point de rompre avec le ministère et la présidence.
On se demandera comment la région a débloqué un appui à ces projets, alors que le ministère et l’université n’ont pas tenu leur promesse, ce qui prive les provinces du sud d’infrastructures a même de répondre aux attentes de la région et leurs étudiants.
Il convient de souligner que cinq accords de partenariat ont été signés, visant l’élargissement de l’offre universitaire pour un montant de 298 millions de dirhams. Cette convention a été paraphée par les mêmes parties pour construire l’ENCG à Guelmim à 60 millions de dhs. De même, un autre accord a été signé en présence de l’ex ministre de l’éducation nationale, Saaïd Amzazi, le ministre délégué chargé de l’enseignement supérieur, Driss Ouicha, le président de l’université Ibn Zohr, Omar Halli, le Wali de région Guelmim Oued Noun, Najme Abhaï et la présidente de la région, M’barka Bouaïda, ainsi que le conseil de la province, pour construire l’EST à Sidi Ifni à 75 millions de dhs et un autre accord pour édifier une faculté multidisciplinaire à Assa, 81 millions de dhs. Quel est donc le but de ce renoncement sans motif qui a privé la région de grandes opportunités de développement ? Pourquoi le ministre Miraoui s’est-il alors permis d’avorter ces institutions universitaires de telle ampleur ? La réponse à ces questions sont aujourd’hui entre les mains du nouveau ministre. Tout le monde nourrit l’espoir de voir ressusciter ces infrastructures que les citoyens des quatre provinces de la région attendent. Ce point a été soulevé et semble-t-il, les choses vont sans douter leur chemin vers la concrétisation. Qu’a-t-il gagné en fait, le ministre déchu dans cette exclusion ?