Parmi les activités riches, couvrants le programme de l’évènement culturel « Amarir » pour la poésie Amazighe, organisé par la direction provinciale de la culture à Tiznit, le 26 et 27 mai 2023 ; figure le colloque scientifique sur les spécificités et caractéristiques de la poésie Amazigh.
Ce séminaire, dirigé par Ayade Alhiyane Professeur universitaire, a été animés par deux Académiciens, Omar Amarir et Ahmed khatouch.
Dans son intervention, Dr. Omar Amarir a mis l’accent sur la connectivité de « Amarg » avec la langue Amazigh et son étroite liaison avec la poésie Amazigh, ce qui constitue précise-t-il son support et son noyau de base.
Il a aussi mis en évidence l’art des tribus Amazigh « Ahouach » cet art rattaché au monde rural est moyen de défoulement , d’expression, d’écoute de la poésie et de transmission du vécu, souligne-t-il.
Omar Amarir a aussi abordé la porté symbolique des vers de la poésie Amazigh ; en évoquant dans son intervention des exemples de noms de poètes et chanteurs anciens connus dans ce genre par leurs impacts sur la poésie Amazigh ; en l’occurrence haj belaid, sidi hamou outaleb et autres…
Pour sa part, Ahmed khatouch, professeur chercheur(faculté polydisciplnaire) à warzazat, a retracé dans son intervention, les caractéristiques de la poésie Amazighe, en mettant en relief l’aspect de l’incommunicabilité , qu’il s’est inspiré , d’un « Izli »( vers poétique), qu’il a écouté de la bouche d’une femme, parlant à ses enfants pour exprimer sa souffrance devant le manque de communication : « moi qui pleure, je creuserai les rigoles à mes larmes, car je me sens étrangère dans ce monde »
khatouch , s’est intéressé à cette étrangeté, et à cette distance des êtres humains à travers ses recherches en poésie amazigh ; surtout affirme-t-il en ces temps modernes , ou règne la violence, la guerre, la haine…Ce qui a eu, d’après lui, des effets préjudiciables sur la communication.
Akhattouch s’est préoccupé de cette incommunicabilité, de l’aspect énigmatique et philosophique de la poésie.
devant la fragilité et la violence de l’homme causé par cette incommunicabilité ; khatouch conclut son intervention, en se demandant: » que peut apporter, cette poésie en tant que sujet à l’être humain » ??