A vrai dire.. La Kasbah fastueusement ressuscitée

Date:

fr.Agadir 24/Saoudi El Amalki

 

 

Cela fait des décennies que la citadelle d’Agadir moisissait dans les oubliettes. Des tentatives de restauration du site ont, en fait, jalonné divers anniversaires du séisme, sans succès notoire.

Que de prolixité et de verbiage intempestifs ! Bref, tout cela relève maintenant du passé, puisque depuis moins de deux ans, on s’y mettait pour de bon dans le cadre du PDU, pour libérer ce patrimoine historique de son lugubre marasme. Dernièrement, ce legs traditionnel de haute symbolique régionale renaissait de ses cendres.

Tout d’abord, on rappellera l’imposant atelier qui a eu lieu au siège de la Wilaya de la région Souss Massa, en présence d’un contingent d’experts institutionnels et associatifs, autour du projet de restauration, de rénovation et de reconsidération de cette prestigieuse citadelle de la capitale du Souss, appelée communément la Kasbah d’Agadir Oufella.

Cette rencontre fut marquée par un échange pertinent et un débat profond au sujet de ce symbole emblématique de la ville dont les remparts et les créneaux renvoient à une histoire ancestrale typique de la région. Il faut bien dire que ce patrimoine idyllique qui surplombe la splendide baie d’Agadir, reste le seul vestige qui non seulement pourrait garder son originalité ancestrale, en tant que bouclier ayant repoussé les assauts des ennemis de naguère, mais aussi assurer un véritable centre récréatif, de par son positionnement de référence du promontoire majestueux aux pieds de l’océan resplendissant de l’Atlantique.

Aujourd’hui, il semble que tous les acteurs en présence se sont ragaillardis de plus belle et se sont retroussé les manches pour ce sursaut salutaire. Il s’est donc agi de mettre en œuvre, dans la synergie et la concorde, un plan d’action déterminée dans le temps et fondé sur l’intervention concrète de tous les opérateurs avérés, en vue du réaménagement de la Kasbah d’Agadir, en parfaite conformité avec les normes de réhabilitation et des spécificités des lieux, en matière d’archéologie et d’anthropologie dont regorge l’université Ibn Zohr.

Mais également, il a fallu l’accompagnement des bailleurs de fonds publics. C’était aussi une saisissante opportunité pour le secteur du tourisme d’insuffler des bouffées d’oxygène en se dotant d’un espace idoine pouvant drainer des visiteurs passionnés par la découverte et l’exotisme, surtout par le capital du privé qui suivait, avec la création de ce bijou phosphorescent qu’est le téléférique ! Aussi, la mise à niveau de la Kasbah, basée sur l’approche concertée et confortée par la bienveillance Royale, ont conféré à ce joyau de rêve un levier de développement urbain dont le coup d’envoi fut enclenché en février 2020, sous la Haute Sollicitude du Souverain. L’ébauche de la Kasbah repose sur trois piliers fondateurs, à savoir : la préservation de l’identité et de la mémoire de cet emblème de choix au moment des travaux de refonte et des hors-site, l’encouragement de l’accès à la Kasbah avec le respect de l’environnement et la vulgarisation de ce patrimoine par le biais de tous les moyens possibles. « On ne fait jamais les choses à moitié ! », disait Jacques Prévert, dans sa fable « Le chat et l’oiseau ». La finalisation de l’effort déployé à cet égard, s’avère capitale afin que la Kasbah soit réellement un site fastueux au sens de l’attractivité du tourisme, du divertissement du visiteur et de la valorisation de l’espace. Ce serait la plus belle pensée posthume qu’on aura dédiée aux victimes dont l’enterrement lors du séisme de 1960, fut expéditif !

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